. Beaucoup de merveilleux souvenirs de ces moments passés dans le labo. Un apprentissage des valeurs et construction d’une image. Des mains qui s’agitent entre le papier et l’objectif, puis la monté dans le révélateur : « une poésie ».
. Le traitement fini, le séchage sur clayette, puis la presse et enfin la retouche au pinceau. Certain utilisait du fiel, d’autres de l’eau distillée, d’autres de la salive pour diluer l’encre, et point par point les densités remontaient, les poussières disparaissaient, il pouvait y avoir des parties entières de l’image qui y étaient modelées.
. Souvenirs, souvenirs me direz vous? Non pas vraiment car les images subissent le même traitement le pinceau n’est simplement plus le même. La main, le geste et l’amour du beau tirage d’art restent identiques.
Pablo Inirio, maître de chambre noir à Magnum Photos à New York nous dévoile le travail de retouche effectué sur les tirages.
(cliquez sur les images pour voir le travail en grand)
Imaginez : chaque ligne, chaque zone, représentent des modification de l’exposition du papier sous l’agrandisseur, un travail de maître. Celui-ci est capable, lorsqu’il y a dix tirages, de reproduire les retouches de façon identique. Admirez c’est du grand art.
Merci à Pablo Inirio et à Magnum Photos pour ce partage qui fait découvrir ou même revivre les plaisirs du labo noir et blanc.